Synopsis
« Une jeune fille dévouée accepte d’épouser un prince séduisant. Mais elle découvre qu’elle a été choisie pour être sacrifiée et rembourser ainsi une dette ancienne. Enfermée dans une grotte, elle doit affronter un dragon cracheur de feu. Elle ne peut désormais plus compter que sur son intelligence et son courage pour espérer s’en sortir… »
Millie Bobby Brown s’est solidement établie comme l’une des jeunes actrices les plus en vogue de sa génération, notamment grâce à son rôle d’Eleven dans Stranger Things, qui a grandement participé à son ascension vers la célébrité. Pour Netflix, elle représente bien plus qu’une actrice ; elle est la figure de proue de la plateforme, symbolisant leur capacité à faire émerger de jeunes talents. Depuis ses aventures à Hawkins, Millie Bobby Brown a étendu son empire sur Netflix en tant que productrice et actrice principale dans d’autres succès de la plateforme, comme les deux volets d’Enola Holmes, où elle brille dans le rôle de la sœur féministe de Sherlock Holmes.
De son côté, Juan Carlos Fresnadillo ( à qui l’on doit notamment le génial 28 semaines plus tard) débarque pour la première fois sur Netflix (après plus de 10 ans d’inactivité !) avec La Demoiselle et le Dragon, un projet ambitieux mélangeant aventure, fantasy et un brin d’horreur qui modernise les contes de chevaliers et de princesses. Millie Bobby Brown y incarne une princesse qui brise les codes de son statut pour affronter un redoutable dragon. Dès la première bande-annonce, la promesse de La Demoiselle et le Dragon est simple : offrir un spectacle visuel impressionnant tout en déconstruisant les stéréotypes du genre.
Mais malgré ce florilège de promesses, La Demoiselle et le Dragon tombe rapidement dans le piège de la recette algorithmique de Netflix. En cochant méticuleusement toutes les cases du cahier des charges habituel – de la narration progressiste et féministe à la structure narrative prévisible –, le film peine à s’élever au-delà d’une simple banalité. Cette approche, bien qu’honorable dans ses intentions de moderniser et de diversifier le genre des princes et princesses, s’avère finalement trop prévisible et ne permet pas au film de se démarquer dans un océan de productions similaires.
Néanmoins, il serait particulièrement réducteur de ne pas reconnaître que La Demoiselle et le Dragon se distingue parmi les nombreuses productions Netflix récentes. Un des points forts incontestables du film réside dans ses effets spéciaux, toujours très soignés, qui immergent le spectateur dans un univers jamais invraisemblable. Entendons-nous : féliciter un film pour ne pas posséder des effets spéciaux réalisés à la truelle, c’est un peu un comble. Cependant, quand des long-métrages au budget faramineux nous offre des effets visuels exécrables, il nous semble important de mentionner le travail bien fait.
Malgré la banalité évidente de son scénario, le film parvient à être suffisamment divertissant pour nous divertir pendant 1h47. Alors même s’il ne révolutionne jamais le genre, La Demoiselle et le Dragon est suffisamment bien conçu pour être une parfaite séance de cinéma familiale. Car au cœur de cette aventure, la présence de Millie Bobby Brown, incarnant une princesse qui ne se contente pas de subir, mais de faire face au dragon, apporte une dimension inspirante et rafraîchissante de la figure de la princesse. Cette interprétation moderne, bien que déjà-vu, reste loin des clichés de naïveté souvent associés à ce rôle, et offrira indubitablement aux jeunes filles une source d’inspiration puissante toujours bienvenue.
Jamais révolutionnaire et cochant toutes les cases du succès à la Netflix, La Demoiselle et le Dragon n’en reste pas moins charmant quand il joue la carte du conte moderne. Bien trop banal pour marquer les esprits, le film de Juan Carlos Fresnadillo reste un récit d’aventure efficace, à mettre entre toutes les mains.